Pour l'union des droites, de Morin à Zemmour
Par Jacques Leclerc
La situation politique est critique, les institutions sont bloquées. La cause en est double : le coup de force présidentialiste contre un régime initialement parlementaire, qui secrète un pouvoir présidentiel irresponsable, partisan et progressivement isolé ; la notion de "bloc central", traduisant un retour à la "troisième force" de la quatrième république qui mena à son épuisement et à sa chute, en empêchant de susciter une véritable alternance.
La même issue menace la Vè République si les forces politiques d'opposition ne parviennent pas à concrétiser un accord de gouvernement AVANT les élections de 2027. C'est en effet l'existence de majorités parlementaires consécutives à une union électorale préalable qui a engendré 60 ans de stabilité politique entre 1962 et 2022.
Aujourd'hui le "bloc central" est à bout de souffle, contesté, déconsidéré, incapable de se régénérer et de régler les problèmes, englué dans le "en même temps", devenu une sorte de "ni ni" paralysant, incapable de survivre sinon par des expédients. Une véritable alternance s'impose : changement de têtes, de ligne politique, de programme et surtout d'électeurs.
La gauche est unie, mais est nettement minoritaire (1/4 des électeurs), même si elle cherche à le dissimuler en faisant du bruit...
Seule une union des partis d'opposition au bloc central de l'UDI de MORIN à Reconquête de ZEMMOUR permettra de proposer aux électeurs déçus une véritable alternative. Certes, les états-majors le refusent jusqu'à présent, mais les militants, les électeurs le désirent ardemment... Il faut donc faire pression pour que rapidement les contacts s'établissent entre UDI, LR, RN et Reconquête! afin de négocier un contrat de gouvernement qui aboutisse à une répartition des candidatures ou à tout le moins, un accord de désistement automatique au 2ème tour des législatives. Et le renvoi du bloc central dans l'opposition après 10 ans au pouvoir.