Ukraine : la paix et vite !

Par Jacques Leclerc

La guerre en Ukraine depuis le 24 février se prolonge sans qu'un seul protagoniste ait été en mesure de la gagner définitivement. Les Russes ont été humiliés par des Ukrainiens qui avaient déjà montré beaucoup d'énergie dans la résistance en 1943 (voir le livre "Partisans d'Ukraine d'Alexis FEDOROV"); l'Europe est prise en tenaille une fois de plus entre les 2 "grands", les USA et la Russie, et on a l'impression d'être revenu 50 ans en arrière... Cette guerre provoque non seulement une nouvelle récession économique après la COVID, mais des inquiétudes sur l'approvisionnement alimentaire et énergétique dans le monde.

S'il devait se poursuivre, ce conflit aurait des conséquences très graves pour nous, mais aussi beaucoup de pays dans le monde, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient. Sans compter le risque de dérapage nucléaire, toujours possible. Les Russes montrent un acharnement dans leur volonté de réduire l'Ukraine à néant et l'Ukraine de vouloir reconquérir les zones perdues en 2022 -et même en 2014 !- tout en essayant d'étendre le conflit en une guerre généralisée ! Il y a un irréalisme des deux côtes, cette passion destructrice des peuples slaves engagés dans une escalade extrêmement dangereuse. Même les pays qui n'ont pas expressément condamné POUTINE pour cette violation de territoire et du droit internayional, restent dubitatifs comme on l'a vu avec le premier ministre indien demandant à POUTINE qu'il arrête les frais.

Il est plus que temps de revenir à la raison mais les USA eux-mêmes, poussés par les anciens pays de l'Est, et alléchés par la perspective, incongrue en l'occurence, de faire de bonnes affaires sur le dos de l'Europe, sont soumis à une sorte d'hubris guerrier et de surenchère. Cette espèce de croisade - "démocratique" d'un côté et anti-occident de l'autre- donne à ce conflit un caractère quasi religieux qui renforce les antagonismes. Non, on ne pourra pas rendre la Russie démocrate en quelques mois, et encore moins mettre l'occident à genou.

Dès lors, il est temps de sonner la fin des hostilités, car chacune des parties a plus à perdre qu'à gagner dans la loi des armes, et il faut savoir faire preuve d'humilité et de raison. Mais ce n'est que dans un cadre international élargi, en mettant aussi autour de la table les parties qui ne sont pas directement engagées (donc l'Afrique, l'Inde et la Chine), que l'on pourra mettre un terme à cette guerre des egos.