Réchauffement : tout et le contraire de tout ?

Par Jean Guicheteau

La politique, consiste à FAIRE DES CHOIX et on ne peut vouloir à la fois une chose et son contraire : on nous dit qu'il y a un problème de réchauffement climatique, la conséquence en est, entre autres, qu'il faut transformer profondément le modèle de production agricole intensif pour aller vers moins d'intrants fossiles et chimiques, ce qui veut dire développer le bio ou assimilé, mais on nous dit que çà pose un problème de production insuffisante et qu'on ne pourra pas "nourrir la planète" (depuis quand la France a-t-elle reçu cette obligation ?).

Même chose pour la construction de logements : on perd en surface naturelle l'équivalent d'un département tous les 10 ans et cette destruction n'est pas corrélée à l'évolution démographique car elle augmente beaucoup plus vite (13% de hausse en 10 ans contre 5% pour la population). Donc on restreint logiquement la construction. Ah, mais on nous dit : impossible de bloquer cela car çà conduit à augmenter les prix en réduisant l'offre, il faut construire au contraire beaucoup plus !

Les Electeurs-libres proposent une solution : remettre à niveau d'abord les 3 millions de logements vacants (soit 8% du parc) avant d'en construire 3 M supplémentaires, ce qui passe par une politique volontariste d'aménagement du territoire pour repeupler la "diagonale du vide", en clair le centre de la France désertifié, de la Meuse à la Dordogne. Ce qui veut dire arrêter de développer les métropoles pour un meilleur équilibre territorial des activités. En outre, le télétravail et l'appétence nouvelle des urbains pour la campagne devrait faciliter ce mouvement progressif de transhumance, le rôle des pouvoirs publics étant de faciliter celui-ci en renforçant les infrastructures et incitant à décentraliser les activités.