Le discours de politique générale des Electeurs libres

Par Jacques LECLERC

Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, mes chers concitoyens,

« Il faut d'abord savoir ce que l'on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l'énergie de le faire » , disait Clemenceau. Le diagnostic de la France est connu, j’aurai devant vous le courage de le dire et je compte sur vous pour me donner le courage de le faire. La France ne va pas mal, mais elle pourrait aller beaucoup mieux si nous avions la volonté de réformer profondément la sphère publique. Avec une dette de près de 3 milliards d’euros soit plus de 114% du PIB, une charge annuelle de dette de 40 milliards, un déficit public de 160 milliards soit plus de 6% du PIB, nous ne pouvons plus continuer à dépenser toujours plus pour tenter d’améliorer un fonctionnement toujours plus défectueux. Aujourd’hui, la sphère publique est devenue très coûteuse et ne remplit plus les missions qu’on attend d’elle : santé, éducation, sécurité... les dysfonctionnements se multiplient et mettent gravement en cause la vie quotidienne des français et l’avenir de leurs enfants.

Nous devons certes améliorer la vie quotidienne, mais surtout investir pour anticiper l’avenir à 10 ou 15 ans. Nous pensons en effet, que le rôle d’un gouvernement n’est pas de polariser toute son attention sur le présent immédiat, mais surtout de préparer l’avenir, énergétique, social, environnemental, territorial, culturel et démographique. Ces décisions, une fois actées sont mises en oeuvre dans le délai d’une législature, soit 5 ans.

Je voudrais dire qu’avant tout, la priorité des réformes, ma mère de toute les réformes, c’est d’abord avoir une conception claire du rôle de l’Etat dans notre société. Insidieusement, l’Etat s’est immiscé dans des choses qui ne le regardent pas et a laissé parallèlement en déshérence les choses qui le regardaient. C’est ainsi qu’il s’est arrogé depuis 40 ans la gestion exclusive du système social (santé, retraite, chômage), sans résultats probants, au détriment des missions qu’il est le seul à pouvoir exercer, car seul détenteur de l’autorité légitime pour le faire (sécurité intérieure et extérieure, aménagement du territoire et grandes infrastructures, flux migratoires et financiers).

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