Présidentielles : la réforme de l'Etat au coeur du débat

Par Jacques Leclerc

La croissance connaît en 2021 un rebond légèrement supérieur à celui attendu (7% au lieu de 6,7). C'est évidemment la conséquence de la récession de 2020 (-8%) et des liquidités considérables injectées par les pouvoirs publics pour compenser l'arrêt des activités (400 Mds); cet effet est conjoncturel car il ne faut pas oublier que la crise était sanitaire et non économique, l'essentiel de l'outil de production étant préservé.

Mais on constate également une meilleure résilience de l'économie productive en France avec une création record de nouvelles entreprises (près d'1 million), un nombre plus important de "licornes" (26 start-up valorisées à 1 md), des annonces importantes d'investissements étrangers, qui traduisent une amélioration de l'image du pays et sa compétitivité. C'est aussi la conséquence des réformes fiscales et réglementaires (travail) engagées par le gouvernement de MACRON, même si elles restent extrêmement timides, ce qui montre bien que c'est la voie à suivre.

Un secteur public en crise, attention danger

Il y a donc un certain dynamisme du secteur privé qui contraste avec l'inefficacité croissante du secteur public, incapable d'assurer ses missions malgré les injections ininterrompues de crédits. Depuis 2017 la hausse des rémunérations de la fonction publique a progressé de 20 mds et le nombre d'agents de 137 000, mais 10% des lits sont fermés à l'hôpital faute de candidats, le système scolaire ne cesse de se dégrader, l'insécurité atteint des niveaux alarmants, l'immigration aussi. Ce secteur obèse et adipeux prélève désormais plus de 60% du PIB avec une dette cumulée de 120% de celui-ci et il menace d'entraîner tout le reste de l'économie dans sa chute, plaçant la France sous tutelle du FMI et de la comission de Bruxelles !

Il y a donc urgence, non pas à rajouter encore des crédits, comme le proposent la plupart des candidats à la présidentielle, mais à refonder ce système de la cave au grenier !

Il faut pour cela repenser complètement l'organisation avec une forte décentralisation, notamment budgétaire, et une responsabilisation des agents sur les coûts de production. Cesser de vouloir régler tous les problèmes, surtout lorsqu'il relèvent de la société civile, et se concentrer sur les missions fondamentales, celles que personne d'autre ne peut assumer : justice, sécurité, aménagement du territoire. Ce sont les mesures que prônent les Electeurs-libres, les seules capables de sortir la France de ce piège dans lequel elle s'est enferrée.