Conseil national de la refondation ? Chiche !

Par Jean Guicheteau

MACRON a annoncé une "nouvelle méthode" de gouvernement, avec notamment la création d'un organisme chargé de faire "vivre les réformes", un "Conseil national de la Refondation" dont les initiales reprennent celles du Conseil national de la Résistance (CNR), héritage revendiqué par le président car nous vivrions, selon lui, une période comparable à la dernière guerre mondiale; l'idée est plaisante, mais comporte 2 inconvénients majeurs.

Elle induit une nouvelle diminution de la représentation nationale, et sous entend un programme extrêmement étatiste, celui du CNR, le vrai, avec nationalisations, généralisation de la fonction publique et création de la sécurité sociale, dont on n'est pas sûrs qu'il corresponde aux nécessité du moment, car c'est l'inverse qu'il faudrait faire.

En revanche, la notion de "refondation", de "reconstruction" nous intéresse car nous sommes ARRIVES AU BOUT D'UN SYSTEME, celui justement mis en place en 1944 et qui s'est délité progressivement jusqu'à constituer aujourd'hui une menace systémique pour le pays (bureaucratie, dépenses publiques non financées, dette...).

Il y a donc nécessité d'une refonte complète, mais celle-ci ne peut réussir sans injecter une dose importante d'AUTONOMIE et de RESPONSABILITE dans ce système devenu fou. Ce que proposent les Electeurs-libres en suggérant d'appliquer vraiment la constitution, avec un régime parlementaire, de remettre de l'ordre dans la décentralisation en confiant de nouvelles responsabilités aux collectivités et une autonomie financière totale, et redonner une liberté de gestion complète aux caisses d'assurance, maladie, chômage ou retraite.