Enseignement, culture et communication : reprendre la main

Par Jacques Leclerc

Les manuels scolaires d'histoire et d'économie, les contenus de l'enseignement supérieur, les actions de l'administration et des associations subventionnées, l'information télévisuelle, la culture, sont souvent la proie d'un militantisme qui oriente leur action dans un sens qui n'est pas celui décidé par les électeurs et s'oppose à la politique du gouvernement majoritaire, qui perd ainsi un moyen d'être plus efficace.

Ceci est la conséquence d'un double mouvement depuis 40 ans : retirer toute influence et direction au pouvoir politique au nom de "l'indépendance" sur l'éducation, l'information, la culture et la justice, mais parallèllement, favoriser l'entrisme de la gauche dans ces institutions publiques pour en faire un instrument idéologique à son service.

Le pouvoir politique pourtant démocratiquement élu, se voit ainsi privé de toute influence sur ces secteurs qui tirent souvent à boulets rouges sur la moindre de ses décisions si elle leur déplait personnellement, orientant insidieusement l'opinion dans le sens contraire. Cela signifie qu'un levier important de l'action gouvernementale, le culturel et l'éducatif notamment, n'est plus opérant alors que, payé par le contribuable, il devrait être au contraire au service de son expression majoritaire.

La France aux ordres d'un cadavre

Maurice DRUON avait dénoncé dans cet ouvrage écrit en 2000, la persistance des concepts et raisonnements communistes en France, alors qu'ils venaient d'être défaits dans la réalité et étaient devenus électoralement exangues, tout en continuant à modeler la pensée universitaire économique et culturelle du pays. Nous nous trouvons toujours dans une telle situation de déséquilibre.

Par conséquent, il faut que le pouvoir politique n'hésite pas à reprendre la main sur un levier qu'il n'aurait jamais du abandonner aux autres, car c'est une condition de sa réussite : le contenu des manuels scolaires doit être validés par le ministre, les subventions publiques alignées sur l'action gouvernementale, l'audiovisuel public doit remplir ses obligations.

Il faut donc cesser d'être naïf, curieusement tolérant avec la pensée souvent intolérante qui irrigue nos institutions publiques et considérer que le pouvoir démocratiquement élu est parfaitement légitime à imposer sa loi sur ces questions.