Sécurité intérieure

Sécurité intérieure : libérer les citoyens, embastiller les voyous !

Le constat

L'insécurité publique est devenue une préoccupation majeure : ainsi une famille de nouveaux habitants vantent les qualité de la ville où ils viennent d'arriver, mais précisent qu'ils se refusent à sortir le soir par peur d'une agression. Cette situation n'est pas tolérable et résulte pour partie d'un laxisme des responsables nationaux et municipaux. On a instillé l'idée que cette violence urbaine était la contrepartie du chômage et de l'incapacité de l'Etat à sortir un certain nombre de personnes de la pauvreté et qu'il fallait donc "être cool" sur la répression. Par ailleurs, le voyou est valorisé chez certains car il est le révolutionnaire en actes, celui qui remet en cause l'ordre établi. N'oublions pas que les bolcheviques ont commencé leur carrière en pratiquant des "expropriations", c'est à dire des vols à main armée !

Les propositions

1 - Non à la video-surveillance généralisée

Parce que les pouvoirs publics ne sont plus en mesure de sanctionner les délinquants comme il le faudrait, on a imaginé placer partout dans les villes (et bientôt à la campagne peut-être...) des caméras video qui filment nos allées et venues et portent gravement atteinte à notre liberté et intimité. Par conséquent, on généralise ce principe maintenant bien établi de sanctionner l'ensemble de la population du fait des prévarications d'une minorité qui ne respectent pas les lois. C'est une caractéristique de nos "dirigeants" de préférer empiéter sur la liberté de tous plutôt que restreindre drastiquement celle de quelques uns.

On l'a vu lors de la pandémie COVID-19 où le pouvoir a préféré confiner l'ensemble des habitants, y compris ceux qui n'étaient nullement contaminés, plutôt que de contraindre à un strict isolement les personnes contaminées.

2 - Plus de policiers sur le terrain, autonomie de gestion des commissariats

Le président MACRON s'était engagé à recruter 10 000 policiers supplémentaires et il aura sans doute du mal à honorer cet engagement de campagne. Or il n'y a pas moins de policiers en France que dans les autres pays européens rapporté à la population, c'est donc moins, comme souvent dans l'administration, un problème de moyens que d'organisation. Là aussi, trop de bureaucratie, de papiers, de lourdeur : sait-on qu'il n'y a que 7% de policiers sur le terrain à un moment donné ? En partie à cause d'une règle absurde qui veut qu'un policier récupère 1h 30 pour chaque heure supplémentaire.

Propositions :

  • paiement immédiat de l'arriéré monstrueux d'heures supplémentaires accumulé depuis des années, récupération d'une heure pour une heure et non pas une heure et demie,
  • obliger le ministère de l'Intérieur à provisionner chaque année le montant des heures accumulées au 31 décembre,
  • autonomie complète de gestion des commissariats pour qu'ils puissent décider eux-mêmes de leurs recrutements et de leurs achats (véhicules, armes, glilets parre-balles...) avec un cadre administratif dédié sur le terrain.

3 - Prisons : peines plus courtes mais effectives

Le nombre de détenus dans les prisons françaises est, au 1er mars 2021, de 64 405, soit 1 détenu pour 1 041 habitants. Selon le coût estimé par le député Eric PAUGET, les prisonniers coûtent aux contribuables environ 6,4 millions d’euros par jour, soit 2,3 milliards d’euros par an. Comment faire pour réduire le taux d'occupation ? Il n'y a pas plus de prisonniers incarcérés qu'en 1984, car on a multiplié les alternatives à la prison, sans empêcher la récidive, mais par contre ils restent plus longtemps (11 mois en moyenne contre 5). Il nous faut plutôt nous inspirer de ce qui marche à l'étranger.

Propositions :

  • la violence physique contre les personnes quelqu'en soit le motif, n'est pas acceptable et doit conduire systématiquement à la case prison; par contre, les escroqueries, vols sans violence, infractions routières ou fiscales pourraient faire l'objet d'aménagement de peine plutôt que de détention;
  • définir des peines plus courtes mais effectives, supprimer le classique et inefficace"rappel à la loi" (80% des sanctions pour détention de drogue).
  • S’inspirer des Pays-Bas, qui ferment de nombreuses prisons désormais vides. Non pas par laxisme, mais parce que la criminalité est en chute libre. Pourquoi ? Paradoxalement, les Néerlandais emprisonnent plus que nous ; mais les peines sont en moyenne beaucoup plus courtes. Cette politique dissuade les jeunes délinquants qui savent qu’ils peuvent être facilement incarcérés alors qu’en France, ils n’ont souvent à craindre qu’un rappel à la loi, quand ils ne bénéficient pas d’un sursis. Par ailleurs, de nombreux programmes de prévention de la petite délinquance sont appliqués en Hollande, traquant les comportements violents ou « déviants ». Si les jeunes en cause ne coopèrent pas, le système pénal se tient toujours prêt à agir.
  • pour désengorger les prisons, la solution est d’emprisonner les délinquants dès leurs premiers faux-pas, mais avec des peines plus courtes. Si l’on associe à cela l’obligation de travailler et la participation aux frais d’emprisonnement (qui augmenteraient en cas de récidive), ce serait une véritable politique dissuasive.
  • dans l'immédiat, pour augmenter immédiatement le nombre de places, remettre en service provisoirement les anciens établissements pénitentiaires ou casernes désaffectés, le cas échéant en les faisant remettre en état par les prisonniers eux-mêmes avec paiement d'un pécule.

4 - Le cas particulier du trafic de stupéfiants

Le trafic de stupéfiants et les règlements de compte sanglants entre bandes, notamment à Marseille, font la une des journaux et donnent un visage inquiétant de nos villes. La consommation explose, plus de 5 millions de personnes consomment occasionnellement et 1,4 million régulièrement, et les partisans de la dépénalisation souvent consommateurs réguliers, qui font partie des "élites" et des énarques parisiens, exercent une forte pression pour aller vers une libéralisation totale.
Ils n'ont sans doute pas pris la peine de lire BAUDELAIRE qui écrivit dans " Du Vin et du Haschisch" :

Jamais un État raisonnable ne pourrait subsister avec l'usage du haschisch. Cela ne fait ni des guerriers ni des citoyens. En effet, il est défendu à l'homme, sous peine de déchéance et de mort intellectuelle, de déranger les conditions primordiales de son existence, et de rompre l'équilibre de ses facultés avec les milieux. S'il existait un gouvernement qui eût intérêt à corrompre ses gouvernés, il n'aurait qu'à encourager l'usage du haschisch.

Propositions :

  • Considérer le trafic de stupéfiant comme une menace identique à celle du terrorisme et adapter nos moyens techniques  (renseignement, police) et juridiques (droit pénal, investigations...) en conséquence.
  • Agir aussi au plan international contre les états narcotraficants. Il n'y a aucune chance de lutter contre les trafics tant que le MAROC par exemple organise la production légale de cannabis.