Compétitivité

Obtenir une énergie abondante et pas cher

Le constat

Pendant de longs siècles, le niveau de vie de la population est resté stagnant. Ce n'est qu'à partir du XIXè siècle que celui-ci a commencé à augmenter. La raison principale en est que l'Europe a pu utiliser de nouvelles sources d'énergie, le charbon d'abord, qui permet de faire fonctionner la machine à vapeur puis le pétrole à la fin du siècle. L'agriculture et l'industrie ont pu faire d'énormes progrès de productivité grâce à l'invention du moteur à explosion. Il faut bien comprendre que sans celui-ci, le pétrole ne vaut rien et est juste bon à être brulé dans des lampes.

Par conséquent, la croissance de la productivité et par suite celle du niveau de vie, est due pour l'essentiel à une consommation très importante d'énergie. En effet, nous avons créé d'innombrables robots mécaniques (camions, engins de chantier, grues, machines-outils, électro-ménager...) fonctionnant grâce à l'énergie du pétrole et de l'électricité qui font beaucoup plus rapidement et efficacement ce que faisaient autrefois les hommes, les chevaux et les boeufs...

A cause du "réchauffement climatique", et aussi pour des raisons d'épuisement des ressources, inéluctable à terme (après 2100), on essaie aujourd'hui de réduire cette consommation. Mais on ne peut le faire que très progressivement et en fonction de la découverte de nouvelles technologies (l'hydrogène par exemple qui n'est pas une source d'énergie mais un moyen de stockage) car toute réduction brutale de la consommation entraînerait une réduction tout aussi brutale du niveau de vie, à commencer par les plus pauvres, et cela, les écologistes ne vous le disent jamais...

Les propositions

1 ) Maintenir le nucléaire comme énergie de base

70% de notre électricité provient de l'énergie nucléaire. Il est prévu par la loi dite "de transition énergétique" de revenir à 50% et même certains prévoient de supprimer complètement le nucléaire en 2050. Mais cela n'aura aucun effet sur les émissions de CO2 puisque cela revient à remplacer une énergie non carbonée... par une autre. Où est l'avantage ? Dans les conditions technologiques actuelles, ce scénario paraît irréaliste, sauf à accepter une baisse considérable de la consommation d'électricité et par conséquent de notre niveau de vie, un tarif spécial pour les pauvres n'y changeant rien (car ce sont les coûts industriels qui augmenteraient avec de nouvelles délocalisations). Ou alors il faudra créer de nouvelles centrales thermiques pour suppléer l'intermittence de l'éolien... et dégrader notre situation favorable sur les émissions.

L'abandon du nucléaire implique le démantèlement des centrales actuelles, ce qui revient très cher pour une production d'énergie nulle à l'arrivée. Ne vaut-il pas mieux utiliser ces crédits (70 Mds € environ) pour rénover le parc existant et avoir de l'énergie disponible ? Le stockage des déchets est aussi avancé comme argument pour éteindre ces centrales mais les déchets de longue durée qui posent problème représentent chaque année pour les 56 réacteurs en service l'équivalent en volume d'une piscine d'un particulier. Est-on incapable de gérer cela ?

Propositions :

  1. revenir sur la loi de transition énergétique du 17 août 2015, rénover les centrales ou construire des EPR,
  2. interdire toute mise en service de nouvelle centrale thermique,
  3. relancer le projet ASTRID de centrale de 4ème génération sans déchets stoppé par MACRON.
  4. déconnecter le prix de l'électricité français du "marché" européen.

2 ) Stopper le développement anarchique de l'éolien dans les campagnes

On a voulu multiplier les sites d'éoliennes partout en France (plus de 8 000 aujourd'hui), artificialisant des sols agricoles, détruisant les plus beaux paysages et dégradant la santé physique et psychique des riverains avec ces monstrueuses installations Et cela sans gain économique pour l'industrie française, car tout est importé. Il y a aujourd'hui une forme de colère contre le déploiement inconsidéré et anarchique de ces pylônes de métal et de polymère de 125 m et bientôt 240 (car plus efficaces). Il faut remettre de l'ordre dans ce système, et l'on ne sait jamais si un parc ne va pas être installé à proximité de chez soi, si on habite à la campagne.

L'idée de confier la quasi totalité de la production électrique aux "renouvelables" est un mythe dangereux, dont on est heureusement sortis, mais au prix de 10 ans de retard. Les parcs éoliens doivent être considérés comme des parcs industriels et faire l'objet d'un zonage préalable après enquête publique valable 5 ans. On ne pourra implanter d'éoliennes que dans ces zones.

Propositions:

  1. concentrer ces machines de préférence dans des parcs situés à proximité des centrales électriques existantes et arrêter de les disséminer partout dans le paysage,
  2. délimiter préalablement les zones exclusives d'implantation des éoliennes dans le cadre d'un plan d'urbanisme régional approuvé par la Région après enquête (sur le modèle du PLU).

3 ) Utiliser de préférence les sites existants pour le "mix énergétique"

L'éolien présente 2 inconvénients : intermittence (25% du temps utilisable), et anarchie des implantations avec un refus de plus en plus déterminé des habitants, malgré "l'allègement" des recours contentieux. Ces inconvénients ne sont pas rédhibitoires si on utilise l'éolien terrestre pour la production et le stockage de l'hydrogène par électrolyse de l'eau en concentrant celle-ci sur les sites de réacteurs nucléaires existants ou démantelés d'autre part (ou même de centrales thermiques).

En effet, les moteurs themiques seront remplacés à terme par des moteurs électriques mais les batteries, lourdes, polluantes et à l'autonomie limitée ne sont pas la solution à généraliser, il faudra s'orienter vers l'hydrogène pour faire rouler les véhicules. Cet hydrogène pourrait être produit par les centrales nucléaires mais aussi par des éoliennes pour compléter le facteur de charge du nucléaire (70%).

Proposition : stopper la politique absurde s'essaimage d'éoliennes, pour LES CONCENTRER DANS DES PARCS INDUSTRIELS DE PRODUCTION D’HYDROGENE VERT PAR ELECTROLYSE, procédé moins polluant que le vaporeformage, ou la gazéification, en utilisant les sites de centrales nucléaires ou thermiques existants, localisant et spécialisant ainsi des unités de mix énergétique nucléaire/éolien ou gaz/éolien.

4 ) Rechercher un prix de l'électricité compétitif

Une énergie disponible et bon marché est la clé de la réussite économique. Seuls les pays sous-développés connaissent des coupures d'eau et d'électricité récurrentes. Est-cela que l'on veut pour la France ? Mais il faut des infrastructures solides et coûteuses (nucléaire, centrales de production d'hydrogène, réseau) et seul un établissement public autonome sous tutelle de l'Etat, est en mesure d'assurer cette mission.

Autant la concurrence est nécessaire pour les biens et services courants, autant elle dénuée d'intérêt dans le domaine des infrastructures lourdes, par principe monopolistiques.

Proposition : maintenir EDF dans sa mission de gestionnaire des infrastructures de production et distribution. Pas de démantèlement. 


5 ) Un coût progressif en fonction de la consommation

Le coût de l'énergie représente 15% du budget des ménages les moins riches. Or l'on s'attend à une augmentation du coût de l'énergie, et même à un doublement dans les années à venir. Cela n'est pas tenable pour les budgets modestes. Il faut donc rechercher une énergie la moins chère possible. Mais si cela s'avère difficile, il serait possible de faire varier le prix du chauffage et de l'électricité en fonction de la consommation, en réduisant la fiscalité à zéro et en utilisant un tarif préférentiel en dessous d'un volume annuel de consommation par foyer, considéré comme de première necessité.

Proposition : définir un montant minimum d'énergie par ménage, en fonction du nombre de personnes, avec un tarif et une fiscalité réduits et faire nettement augmenter ceux-ci au-delà d'un certain seuil de consommation (+50% au delà d'un seuil et doublement ensuite).