Le rôle de l'Etat

Reconsidérer le rôle de l'Etat

Le constat

Dette publique, dette privée, dette écologique, dette démographique, souveraineté nationale, souveraineté économique, sécurité nationale, terrorisme, séparatisme islamiste, "cancel culture", pandémie, intelligence artificielle, transhumanisme... Jamais les défis posés à la France n'ont été aussi grands et aussi divers. Il est illusoire de s'imaginer qu'un gouvernement de 30 personnes "soutenu" par 300 parlementaires et "conseillé" par 3000 fonctionnaires puisse jamais affronter efficacement ces menaces multiformes. Pour mobiliser les français et obtenir un consensus majoritaire sur les mesures, notre projet est de les IMPLIQUER DAVANTAGE A TOUS LES NIVEAUX de la société et de DELEGUER MASSIVEMENT toutes les responsabilités.

C'est pourquoi les Electeurs-Libres préconisent de reconsidérer complètement le rôle, l'organisation et le fonctionnement de l'Etat. Aujourd'hui, celui-ci gère la France sans partage : pas une décision, pas une nomination importante, pas un changement dans nos habitudes dont l'Etat ne soit peu ou prou à l'origine ou qu'il ait explicitement ou tacitement autorisé. Cela a pour conséquence une démobilisation des français et un comportement essentiellement critique à l'égard du pouvoir.

Les propositions

1 ) Un Etat qui planifie, anticipe, organise, mais ne gère pas

L'Etat doit rester à sa place qui est éminente. Or quelle est cette place ? Elle n'est pas de GERER LA FRANCE AU QUOTIDIEN, mais d'organiser, d'anticiper, de planifier les investissements lourds, de prendre les décisions qui préservent l'avenir, et ensuite de laisser aux français, collectivement ou individuellement, en agissant à l'intérieur de ce cadre, le soin de prendre toutes les décisions qui les concernent à court et moyen terme.

A lui l'AUTORITE, à lui la VISION, aux autres la GESTION.

Or nous constatons une dérive depuis une trentaine d'années où l'Etat, en s'occupant de plus en plus directement de ce qui ne le regarde pas, néglige ce qui le regarde. D'où l'impression contradictoire qu'ont les citoyens à la fois de n'être pas gouvernés (les vrais problèmes régaliens et stratégiques ne sont pas traités) et de l'être trop au quotidien, freinés dans la poursuite de leurs objectifs par un Etat omniprésent qui les bloque. Cette fuite en avant dans le détail est souvent le signe d'une absence de conviction, de volonté et d'anticipation :

  • l'avenir énergétique de la France ? joué sur un coup de dé au profit d'une incertaine "transition",
  • le canal Seine-Nord pour désengorger l'A1 ? décidé avec 20 ans de retard,
  • le tunnel Lyon-Turin ? idem,
  • la politique de défense ? sacrifiée au nom des restrictions budgétaires

Proposition : déléguer aux organismes sociaux et professionnels la gestion de leurs affaires, régionaliser le reste et repositionner l'Etat sur ses missions stratégiques.

2 ) Réactiver les corps intermédiaires, leur déléguer la gestion de leurs affaires, les retirer aux technocrates

Le nerf de la guerre, c'est l'argent. C'est parce qu'ils ont concentré la gestion de l’argent public au niveau de l'Etat que les élites technocratiques issues des grandes écoles peuvent gouverner la France d'une façon aussi exclusive. Il faut donc REDISTRIBUER ces crédits publics de façon très volontaire (70 à 80%), ainsi que les compétences correspondantes, vers les collectivités, locales, organismes professionnels et syndicaux, mais aussi toute entité représentative d'un intérêt collectif, ce qu'on appelle les "corps intermédiaires".

Ces derniers ont mauvaise presse, car ils sont accusés d'avoir empêché le roi Louis XVI de faire de vraies réformes, notamment fiscales, qui auraient -peut être- évité la Révolution de 1789. Mais outre qu'il y a prescription, l'épisode est singulier et on ne peut pas se baser uniquement là-dessus pour définir une politique, d'autant que la société n'est plus la même. Cet argument du jacobinisme triomphant, usé jusqu'à la corde, n'est plus pertinent, comme l'avait lui- même reconnu de Gaulle en 1969 ("l'effort multi-séculaire de centralisation n'est plus justifié").

Proposition : pour se substituer à l'Etat, c'est la Région qui doit devenir la référence, car elle seule possède la taille critique pour faire contrepoids à celui-ci.

3 ) L'agriculture, la culture et la santé en région

Le "dialogue social" ne peut fonctionner s'il n'y a pas de "grain à moudre". Les Electeurs-libres souhaitent redonner la gestion du système social, maladie, retraite et chômage, aux partenaires sociaux dans le cadre de conseils d'administration élus par les cotisants et responsables fonctionnellement et financièrement devant eux et eux seuls.

Proposition : déléguer à la Région de nouveaux blocs de compétence et les crédits y afférents.